La responsabilité sociétale des entreprises
La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est définie par la commission européenne comme « l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». L’entreprise qui déploie une démarche de RSE va donc chercher à développer des pratiques plus éthiques et plus durables dans son mode de fonctionnement de façon à contribuer aux enjeux de développement durable.
Elle permet de conjuguer performance économique, performance sociale et performance environnementale. C’est une démarche accessible à toutes les entreprises, quels que soient leur statut, leur taille et leur secteur d’activité.
Une démarche bénéfique pour l’entreprise
La RSE est source de nombreux bénéfices pour l’entreprise. Elle permet d’abord de mettre en place une vision stratégique partagée et constitue un vecteur d’engagement et de fidélisation des collaborateurs. Elle est également un outil pour se différencier commercialement, améliorer son image et sa réputation, réaliser des gains de productivité et gagner en compétitivité.
Les principaux bénéfices pour l’entreprise :
• Pérenniser l’activité de l’entreprise
• Réaliser des économies
• Se différencier commercialement et valoriser son image
• Fidéliser les clients, partenaires, fournisseurs
• Attirer les talents, mobiliser le personnel autour d’un projet et augmenter les performances en donnant du sens
• Anticiper les risques et identifier les opportunités
Le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 a renforcé l’importance stratégique de certains enjeux de la RSE comme les achats : les entreprises engagées dans une politique d’achats responsables ont ainsi pu s’adapter plus facilement et maintenir leur activité
Les enjeux de la RSE
La Responsabilité Sociétale de l’entreprise (RSE) comporte de nombreux enjeux pour l’entreprise qui souhaite l’intégrer à sa stratégie globale, liés aux objectifs de développement durable.
Une démarche RSE implique de mettre en place des actions et des outils spécifiques qui touchent tous les volets de l’activité de l’entreprise et comportent des enjeux économiques, sociaux, environnementaux mais aussi liés à la gouvernance et aux parties prenantes.
Les enjeux économiques
Sur le plan économique, la démarche RSE impacte la stratégie managériale puisqu’elle participe à l’anticipation des risques, à l’amélioration de l’efficacité et à l’optimisation des coûts. Elle est un vecteur de pérennisation de l’activité de l’entreprise, sur le moyen et long terme.
Les actions menées dans le cadre d’une politique RSE, notamment en matière d’achats responsables, participent également à la construction d’une relation saine et équilibrée avec les fournisseurs et les sous-traitants de l’entreprise.
Les enjeux sociaux
La RSE comporte un volet social important qui se traduit par des objectifs en matière de conditions de travail, de bien-être et de motivation des collaborateurs. Les actions mises en place visent à favoriser la qualité de vie au travail, à encourager le dialogue dans un cadre de travail serein.
La RSE intègre également des valeurs en matière d’égalité, de non-discrimination et de juste rémunération au sein de l’entreprise.
Les enjeux environnementaux
Déployer une politique RSE, c’est également l’opportunité pour l’entreprise de s’intéresser à tout l’écosystème dans lequel elle évolue et aux conséquences de ses activités sur l’environnement. Elle identifie ses principaux impacts (émissions de gaz à effet de serre, consommation de ressources, production de déchets, pollutions...), définit et met en œuvre un plan d’action pour les réduire et mesurer ses résultats.
La RSE dans la gouvernance de l’entreprise
L’entreprise qui souhaite engager des actions en matière de RSE doit avoir une gouvernance qui permette d’appliquer sa démarche à la stratégie globale de son organisation. Cela implique la création d’un comité dédié, la mise en place d’indicateurs extra-financiers et d’outils pour mesurer la performance et l’atteinte des objectifs RSE.
Le travail avec les parties prenantes
Pour mener à bien une politique RSE, l’entreprise doit prendre en compte tout son environnement et identifier ses parties prenantes, c’est-à-dire toute entité (individu ou groupe) ayant un intérêt dans ses décisions ou ses activités : clients, fournisseurs, citoyens, riverains, pouvoirs publics ou encore associations, ONG… L’enjeu est ensuite de mettre en place et d’entretenir un dialogue avec l’ensemble de ses acteurs pour les intégrer à sa démarche RSE.
La norme ISO 26000
La norme ISO 26000 est le premier standard international en matière de RSE. Elle propose des lignes directrices pour mener une démarche RSE. ISO 26000 est un document normatif qui a été publié en 2010 et sur lequel 99 pays ont travaillé pendant 5 ans. Elle vise à accompagner les organisations dans leur démarche de développement durable en décrivant notamment ce qu'est la responsabilité sociétale d'une organisation, ses principes, ses outils et les thèmes qu’elle couvre.
ISO 26000 aborde sept questions centrales qui correspondent à des thèmes que l'entreprise est amenée à traiter, dans le cadre de sa démarche RSE, et pour lesquels elle peut définir et mettre en place des actions.
• La Gouvernance de l’organisation
• La contribution au développement local
• Droit de l’homme
• Relations et conditions de travail
• Environnement
• Bonnes pratiques d’affaires
• Protection du consommateur