6 méthodes pour innover : laquelle choisir ?



L’enseignement à l’innovation permet de s’assurer que l’on abordera les questions de la bonne manière et d’acquérir des réflexes mais l’enjeu avant tout n’est pas d’apprendre hors les murs mais en faisant… Ma pensée est la même concernant les méthodes. La méthode est un moyen d’y voir plus clair et de rationaliser des décisions, mais aucune méthode ne remplacera la capacité d’exécution cruciale pour passer d’une idée à un projet !

Les méthodes sont nombreuses et se développent du fait de la croissance du nombre de projets innovants portés par tout un chacun et non par des « innovateurs » d’exceptions à la Steve Jobs !
Le cœur d’activité de Vianeo est certes centré sur une méthode d’innovation en particulier, celle du Business Design inspirée de la méthode ISMA360®, nous estimons cependant et pouvons affirmer, qu’aucune méthode ne détient LA vérité. Chacune des méthodes a un intérêt spécifique qui permet d’aborder sous des angles et des enjeux différents les problématiques spécifiques de l’innovation.

LA MÉTHODE CK : la créativité pour mieux définir l’idée/l’invention et son périmètre
La méthode CK (concept-knowledge ou concept/connaissance) est une méthode de créativité qui formalise le processus de conception d’idées, « d’objets inconnus ».

Objectif : Issue de travaux de recherche aux Mines Telecom, elle permet la synthèse entre l’espace de créativité (Creativity) et l’espace de savoir (Knowledge).

Résultat : Elle permet d’inventer ou de réinventer des produits/services innovants tout en cadrant la réflexion tout au long du processus d’idéation.

LA MÉTHODE DU TRL : la validation de la solidité de l’idée/l’invention
La méthode du TRL (Technological Readiness Level ou Niveau de Maturité Technologique) est composée d’une échelle de 9 niveaux qui permet de situer la techno à ses différents stades de R&D : littérature, concept, preuve de concept, validation labo, démonstrateur, prototype…

Objectif : Elle est intéressante pour évaluer la maturité d’une technologie en vue de son financement dans un programme de R&D.

Résultat : Elle apporte une capacité d’analyse de sa solidité et rationalise ainsi le coût de financement en fonction de son stade de développement.

LA MÉTHODE DU DESIGN THINKING :la validation des besoins non satisfaits aujourd’hui par les solutions existantes
Le Design Thinking est une approche, initialement développée à Stanford, centrée sur l’analyse des usages et l’intégration en continue de ces analyses dans la définition de solutions. Sa mise en œuvre fait appel essentiellement à des techniques d’observation, d’exploration et d’analyse des usages en situation réelle.

Objectif : Elle permet de bien cerner le contour du problème à résoudre qui donnera lieu à l’innovation. Le Design Thinking permet un processus d’analyse des usages décrit au travers de 5 étapes principales : définir, imaginer, synthétiser, prototyper, tester, par la D-School de Stanford. Tim Brown de l’agence de design IDEO l’a décrit sous l’angle de 3 étapes : désirabilité, faisabilité et viabilité.

Résultat : Le Design Thinking permet une approche croisant à la fois une pensée analytique et intuitive. La mise en œuvre d’une approche Design Thinking permet de mieux ancrer les projets dans la réalité des usages.

LA MÉTHODE LEAN STARTUP : la conception de l’offre à partir des besoins à satisfaire
Décrite par Eric Ries dans son livre, la méthode Lean Startup préconise un processus de conception itératif de l’offre innovante basée sur 3 étapes principales : Apprentissage (Learn), Conception (Build) et Mesure (Measure).

Objectif : Inspiré des pratiques agiles de développement logicielles, l’objectif est de se baser sur des cycles courts de conception pour s’assurer que l’effort engagé pour développer l’offre se concentrera, pour chaque fonction, aux attentes des utilisateurs.

Résultat : La mise en place de la méthodologie Lean Startup a pour objectif de développer le MVP (Minimum Viable Product) et d’éviter ainsi des conceptions d’offres fantasmagoriques !

LA MÉTHODE OCÉAN BLEU : l’identification de nouveaux espaces d’opportunités pour son offre
La méthode Océan Bleu est une méthode exploratoire pour identifier des espaces de besoins et d’usage non satisfaits par les solutions existantes et « non clients » actuels de mon offre.

Objectif : Elle permet, à partir de l’analyse d’un périmètre de marché et des offres existantes de s’extraire d’un « océan rouge » très concurrentiel pour envisager « un océan bleu » dans lequel peut s’exprimer certaines fonctionnalités de son offre avec une forte valeur ajoutée.

Résultat : Le canevas stratégique est un délivrable très opérationnel et performant du travail opéré avec cette méthode qui permet de visualiser immédiatement l’espace de besoins non satisfait par les solutions existantes.

LE BUSINESS MODEL CANVAS : la définition du Business Model
Le Business model Canvas est une méthode basée sur un canevas A4 découpé en 9 cases. Il peut s’adapter tout autant à des projets innovants qu’à des projets peu innovants. Le LEAN STARTUP CANVAS est une adaptation du canevas pour les enjeux de startups.

Objectif :Il permet de décrire notamment le cœur de l’activité du projet, le fonctionnement de « l’usine de production » et sa raison d’être en terme de proposition de valeur pour les clients.

Résultat :Largement diffusé et utilisé aujourd’hui, il offre un support efficace et facilement partageable pour synthétiser les informations qui font la solidité et la cohérence d’un Business Model.

LA MÉTHODE VIANEO : une méthode de Business Design pour concevoir la stratégie marché
La méthode Vianeo est une « méta-méthode » qui fait le lien entre toutes les méthodes précédemment citées. Elle est basée sur la méthode ISMA360® est une méthode de marketing stratégique systémique. Elle présente les 20 variables clés sur lesquelles repose la stratégie marché et les liens entre elles. En utilisant la méthode, le porteur est guidé par un fil conducteur structuré pour passer d’une idée à un business model pertinent.

Objectif : Elle permet au porteur d’une idée/innovation d’explorer son marché potentiel : de prendre conscience des questions clés, d’apporter des réponses, de structurer ces réponses pour concevoir une stratégie solide et cohérente.

Résultat : Le porteur valide les 5 preuves de valeur de son projet : la légitimité, la désirabilité, l’acceptabilité, la faisabilité et la viabilité. A partir de bases solides, il a les moyens de présenter et d’argumenter le potentiel de son projet.