L’industrie créative et culturelle
une réelle alternative au chômage en Afrique

Quelle a été votre réelle motivation pour vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
J’ai rencontré un problème de santé précis. J'ai cherché une solution naturelle et malheureusement elle n'était pas disponible sur le marché c'est à dire commercialisable. J'ai décidé de m'intéresser de plus à près et de faire connaître au grand public les vertus et les merveilles des fruits de la nature.

Quelles difficultés aviez-vous rencontré dans vos débuts en tant que Mompreneur ?
Se lancer dans l'entrepreneuriat en étant maman n'est pas toujours chose aisée. Je me souviens à mes débuts je travaillais à domicile avec mon dernier bébé au dos. Il fallait concilier entre tâches domestiques, éducatrice des enfants et faire connaître son savoir-faire ce n'était guère évident. Il m'a fallu être patiente, permettre au tout dernier de grandir de trouver une nourrice qualifiée pour la relève et de pouvoir me donner à fonds dans ce qui me passionnait

Pensez vous qu’une étude de marché soit nécessaire avant de débuter un business ?
Bien sûr il faudrait déjà qu'il y'ait un problème précis, qu'on ait des avis des uns et des autres et enfin pouvoir trouver la solution à un problème réel.

Quelles aptitudes personnelles et techniques doit-on posséder avant de se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Un entrepreneur doit être motivé, doit pouvoir planifier, avoir une compétence requise, avoir confiance en soi et en son projet, être discipliné, être créatif, être passionné.

Quel regard portez-vous sur l’entreprise créative et culturelle au Cameroun ?
S’agissant de l'entreprise créative et culturelle au Cameroun est une véritable source de développement local, national et international. En effet, cette activité participe pour beaucoup à l’émancipation du monde actuel. C’est d’ailleurs une option pour le renforcement des liens sociaux. Avec cette forme d'entreprise, plusieurs perspectives s’ouvrent à tous les chômeurs du monde entier. Il suffit d’apprendre l’un des métiers de cet art et vous pourrez dorénavant gagner votre vie sans dépendre de qui que ce soit. N'oublions pas que nous ne pourrions parler d'un pays sans parler d'art et culture les œuvres artisanales ont une renommée et un pouvoir d'achat distinctif du reste. Le métier artisanal fait vivre son homme et contribue au développement économique du Cameroun.



Est-ce possible pour un jeune artisan de faire ses marques et un nom dans cet environnement déjà assez concurrentiel ?
Oui bien sûr le marché il y'en a pour tout le monde. Il faudra juste jouer sur la créativité et beaucoup de communication pour se faire connaître tout dépend de la stratégie managériale de tout un chacun.

Quel capital pensez-vous être suffisant pour démarrer une activité économique et rentable ?
Le plus souvent, la somme minimum dépend du projet du créateur d'entreprise et de la typologie de son activité. Je dirais au minimum 50000f on peut démarrer un projet.

Quel est votre avis sur la famine énergétique que subissent les pays Africains ?
La faible consommation d’énergie est à la fois un symptôme de pauvreté et un obstacle à l’amélioration économique et sociale : l’insuffisance et le coût de l’énergie pénalisent l’industrie, le transport et toutes les activités modernes.

Comment palliez vous aux problèmes d’absence énergétique dans votre activité ?
Pour le moment le manque d'énergie dans nos activités nous freine énormément dans la production. L'entreprise entend acquérir un groupe électrogène ceci étant une de nos priorités pour cette nouvelle année qui commence

Quel conseil donneriez-vous à ces jeunes qui souhaitent tant se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Entreprendre est un mot qui fait rêver comme disait mon papa. Ce n'est pas fait pour tout le monde ça demande de la discipline, de la résilience, de la patience, de la détermination, et du courage pour OSER. De l’audace. Il n'y a pas réellement un seul conseil qu'on puisse vous donner avant de lancer votre entreprise, si ce n'est : "Lancez-vous !". Car c'est en faisant qu'on apprend.